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Burkina Faso : les mesures économiques urgentes du Gouvernement de la Transition

Dans la déclaration de sa politique générale le 19 novembre dernier, le Gouvernement burkinabè récemment arrivé aux affaires entend redynamiser les secteurs économiques vitaux du pays.

Le 9 novembre dernier déjà, un Plan opérationnel d’appui à la campagne agricole de saison sèche 2022-2023 a été adopté par les nouvelles autorités du pays. Il est d’un montant global d’environ 11 milliards F.CFA pour une production attendue de 60 000 tonnes de céréales et 20 000 tonnes de produits maraîchers.

Toujours au plan agricole, des intrants et des équipements seront accordés aux producteurs en général, et aux personnes déplacées internes en particulier. Une étude sur un projet de sécurité alimentaire à court, moyen et long terme est d’ailleurs en cours.

A court terme, ce Plan opérationnel d’appui à la campagne agricole prend en compte le volet production de céréales et de protéines animales. Il devrait permettre de couvrir les besoins en céréales de 110 000 tonnes des personnes déplacés internes selon l’étude, sur la période des 6 mois à venir.

Aussi, des projets de redressement de la filière avicole fortement touchée par la grippe aviaire et le terrorisme sont en cours d’élaboration.

Le Gouvernement encouragera la production nationale et la consommation des produits locaux, ce qui ouvrira des perspectives plus heureuses aux producteurs, ingénieurs, artisans, restaurateurs, tout en stimulant leur ingéniosité et leur créativité.

Le Gouvernement encouragera donc le port généralisé du Faso dan fani (pagne tissé burkinabè) et son adoption dans les uniformes scolaires, militaires et hôteliers, de même que dans les agences de tourisme et pour les guides touristiques.

Le Burkina Faso produit des fruits et des céréales qui, faute de moyens adéquats de conservation, périssent pendant la période des récoltes, ou sont bradés à des spéculateurs qui, pour les céréales, les revendent à prix d’or pendant la période de soudure.

Il s’agira donc pour les nouvelles autorités, dans un premier temps d’innover dans la recherche de moyens de conservation, et dans un deuxième temps, de mettre en place des ateliers ou des unités de transformation des produits agricoles et maraîchers.

Le Burkina Faso est l’un des grands pourvoyeurs de bétail dans la sous-région. Le Gouvernement entend limiter la sortie du territoire du bétail sur pieds. Ce qui mettra à la disposition des populations de la viande de meilleure qualité pour l’alimentation, tout en mettant à la disposition des artisans et des ateliers de tannage, de la peau de qualité en abondance pour l’artisanat et l’industrie du cuir. La sortie massive du bétail sur pieds ne favorise pas une articulation heureuse entre l’agriculture et l’élevage.

C’est autant d’argent transféré à l’étranger, pour aller contribuer à construire d’autres pays au détriment du Burkina Faso. Pour réduire cette extraversion économique, Le Gouvernement s’attèlera urgemment à stimuler l’innovation et la recherche afin de jeter les bases d’un développement industriel créateur de valeur ajoutée et d’emplois.

La limitation de la sortie du bétail sur pieds permettra de mettre à la disposition des populations du lait en abondance, toute chose qui suscitera la consommation locale du lait, et poussera à la mise en place d’unités de conservation et de transformation du lait. Si le yaourt et le fromage ne sont pas dans les habitudes alimentaires des Burkinabè, c’est parce qu’ils ne sont pas produits en quantité suffisante et à prix abordables.

Le conflit russo-ukrainien a mis en exergue la dépendance de l’Afrique dans l’approvisionnement en engrais et sur certains produits alimentaires de grande consommation tels que le blé. Le nouveau Gouvernement entend explorer les potentialités locales pour sécuriser, dans la mesure du possible, les besoins en intrants agricoles mais aussi remettre la question de l’autosuffisance alimentaire dans les objectifs de court terme à atteindre dans le cadre des politiques agricoles.

La route du développement passe par le développement de la route. Une importance particulière sera accordée aux voies de communication. Il sera question de réanimer le projet de construction du chemin de fer Accra-Ouagadougou. Le Gouvernement essayera aussi d’entreprendre, en partenariat avec le Mali, des études de faisabilité d’une ligne de chemin de fer Bobo-Dioulasso-Sikasso-Bamako.

Dans le domaine routier, la priorité sera donnée à la construction de routes logistiques importantes dans les zones sous pression terroriste notamment au Nord, dans la Boucle du Mouhoun et à l’Est du pays pour permettre aux forces combattantes de traquer facilement l’ennemi tout en renforçant le désenclavement de ces zones. Si les ressources le permettent, le Gouvernement de transition accordera une importance particulière à l’entretien routier, au bitumage de routes interurbaines et à l’amélioration des routes urbaines, principalement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

Les chantiers sont immenses et urgents. En somme, les nouvelles autorités entendent favoriser l’éclosion des opportunités pour tous les burkinabè qui veulent se battre et contribuer au développement du pays.

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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