Air Burkina va ouvrir son capital à l’américain African Global Development
Endettée et clouée au sol en raison de la pandémie du covid-19, la compagnie Air Burkina attend une seconde privatisation.
La crise socio-politique de la fin 2014 ayant conduit au départ forcé de l’ex-régime avait eu des conséquences fâcheuses sur les finances publiques. Vient s’ajouter à cette situation de précarité la dégradation continue du climat sécuritaire au Burkina Faso.
Ces deux crises concomitantes et leurs corollaires, sont selon la Rédaction de Investir au Burkina, les principales causes ayant fortement affecté le secteur du tourisme et par ricochet le secteur aérien.
Air Burkina dont le capital était détenu à 56% par le groupe Aga Khan, va subir le départ de cet actionnaire majoritaire en mai 2017 après 16 ans de collaboration.
Depuis, la compagnie Air Burkina connaît une santé financière précaire et croule sous une dette estimée à 23 millions de dollars.
Clouée au sol depuis la fin mars, en raison de la pandémie du covid-19 et suite à la décision du gouvernement burkinabè de fermer les frontières, Air Burkina traverse des moments difficiles. Selon ses premiers responsables, la compagnie ne peut faire face à ses «charges fixes très élevées » des prochains mois.
A ce jour, les responsables de Air Burkina ont le regard tourné vers l’investisseur américain African Global Development pour insuffler à la compagnie une nouvelle vie. L’opérateur américain qui est attendu pour reprendre partiellement Air Burkina, ambitionne déjà de renforcer la flotte de la compagnie qui devrait passer de trois (3) à douze (12) avions.
Après la pandémie du covid-19, Air Burkina pourrait encore voler très haut dans le ciel africain.