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Cuirs et peaux : Une filière en perte de vitesse

en 2013.

Les tendances en 2014, bien que les statistiques ne soient pas encore disponibles, pourraient être prometteuses, vu l’effectif du cheptel qui a augmenté de 25% ces dix dernières années, dépassant la tendance mondiale, alors que la capacité de tannage au niveau mondial a diminué, passant de 9,2 à 6,8%.

Les principales destinations des peaux et cuirs du Burkina Faso sont l’Italie, le Nigéria et le Niger.

Un marché de monopole

Au Burkina Faso, le leader incontesté de la filière peaux et cuirs est la Société Tan ALiz qui a, pour origine une tannerie d'État privatisée en 1991. Le Groupe jouit d’un monopole de fait et produit principalement du cuir semi-fini (cuir en bleu, cuir en croûte) pour l'exportation. Sa production mensuelle atteint 200 000 pièces de peaux pré tannées au chrome, 4 000 pièces de cuir pré-tanné au chrome et 80 000 pièces de cuir en croûte. La totalité de sa production est exportée vers les marchés internationaux, notamment l’Italie, l’Espagne, l’Inde et le Nigeria. Le chiffre d’affaires annuel moyen à l’exportation de Tan ALiz est d’environ 5 milliards FCFA alors que la société ne collecte que 25% seulement du potentiel en cuirs et  peaux du pays. Cette pieuvre des cuirs et peaux, a étendu ses tentacules jusque dans la sous-région, rachetant la tannerie de Niamey au Niger d’une capacité de 3,5 millions de peaux par an. 

La société qui prévoyait un ambitieux programme d’investissement a, malheureusement subi un revers important lors des récentes manifestations politiques au Burkina Faso et pourrait avoir du mal à se repositionner sur le marché des cuirs et peaux.

Loin derrière Tan Aliz, deux autres acteurs, à savoir la SBMC (Société Burkinabè de Manufacture des Cuirs et Peaux) et la SBCP (Société Burkinabè de Cuirs et Peaux), se partagent le reste du marché.

Forces et faiblesses

L’une des forces de la filière est incontestablement l’abondance de la matière première et la réputation de qualité des cuirs et peaux du Burkina, bien connue en Europe.

Au titre des faiblesses, il convient de relever l’hétérogénéité de la qualité des peaux collectées, qui est fonction des conditions d’abattage, de la santé initiale de l’animal et des conditions de conservation et de stockage de la peau. A cela s’ajoute la concurrence des circuits informels d’exportation des peaux brutes, notamment sur le marché nigérian.

Un autre facteur défavorable à l’émergence de la filière au Burkina Faso est l’absence totale d’une intégration verticale. Excepté l’artisanat, le pays ne dispose pas d’une industrie de maroquinerie et/ou de chaussure bien que jouissant d’un avantage comparatif certain et disposant de la matière première en abondance.

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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