Banane : déjà à la conquête du marché sous régional
Au Burkina Faso, la banane figure parmi les produits fruitiers les plus consommés.
La quantité de banane importée s’établie à 2000 tonnes par an contre une production locale qui a atteint 50.571 tonnes en 2012, pour un revenu de 6.2 milliards de francs CFA aux producteurs.
Les performances enregistrées sont redevables au nombre croissant d’acteurs intervenant dans la filière mais aussi à la volonté et à l’engagement du gouvernement burkinabé pour son implication dans le développement de la filière fruits et légumes en général.
Cultivée au Burkina Faso il ya seulement 40 ans, la banane burkinabè s’exporte déjà et, de plus en plus, vers la sous-région, notamment vers le Niger et le Mali. Les Nigériens achètent la quasi-totalité de la production de l’Est et une majeure partie de la production du Centre-Est. Quant aux Maliens, ils s’approvisionnent dans la région des Cascades et des Hauts-bassins. Les quantités exportées sont estimés à 6000 tonnes par an.
Pour ce qui est de l’organisation de la filière, on distingue trois catégories d’acteurs : Les producteurs, les transformateurs et mûrisseurs et enfin les distributeurs. Au titre de la campagne écoulée, les rendements ont été globalement satisfaisants. Les producteurs ont empoché la somme de 6 milliards 248 millions de Francs CFA. Les transformateurs et les distributeurs ont, eux, profité respectivement de 9 et 10.5 milliards de FCFA de recette. La banane est actuellement vendue à 120.000 FCFA la tonne en période d’abondance (septembre à novembre) et à 140.000 FCFA la tonne pour les autres périodes de l’année.
La filière banane est donc incontestablement en pleine émergence et génère un nombre appréciable d’emplois. Au total, on dénombre environ 2000 distributeurs, plus de 700 producteurs et 52 membres regroupés au sein de l’association des professionnels du mûrissement de la banane au Burkina (APROMUB). Si l’on prend en compte le nombre d’acteurs non répertoriés qui tirent, de façon directe ou indirecte, leur revenu quotidien du commerce de la banane, c’est une importante frange de la population, surtout féminine, qui dépend de la filière.
Au Burkina Faso, la banane commence donc à se positionner et à s’exporter. Les acteurs de la filière banane nourrissent de grandes ambitions et comptent, d’ici à 2015, produire 100 000 tonnes de bananes pour un chiffre d’affaires de 10 milliards de F CFA.