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Offensive Agricole : le Burkina Faso accélère sa production de blé
Le Burkina Faso, pays historiquement dépendant des importations de blé, amorce une transformation majeure dans sa stratégie agroalimentaire.
Lors de l’atelier bilan tenu le 19 août 2025 à Ouagadougou, le ministère de l’Agriculture a révélé des chiffres prometteurs : 2 597 tonnes de blé récoltées sur 1 342,59 hectares durant la campagne agricole 2024–2025. Face à ce succès, le gouvernement veut faire encore mieux — l’objectif pour la campagne 2025–2026 : atteindre 6 000 tonnes, soit plus du double de la production actuelle.
La campagne agricole 2024–2025 a permis de cultiver 1 342,59 hectares, contre seulement 125 hectares lors de la précédente saison — un bond significatif.
Les producteurs ont bénéficié d’appuis indispensables: intrants subventionnés, matériels agricoles et travaux de labour gratuits. Pour 2025–2026, le ministère prévoit de renforcer cet appui avec : semences certifiées, engrais, produits phytosanitaires, équipements d’irrigation, de récolte et de post-récolte, ainsi que des formations pour améliorer les pratiques culturales.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté politique claire de réduire drastiquement la dépendance aux importations. Entre 2019 et 2023, le pays importait en moyenne 193 000 tonnes de blé par an, pour une facture avoisinant 42,5 milliards de francs CFA. Le plan de relance du blé devient un pilier de la souveraineté alimentaire nationale.
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Malgré les efforts, la production visée de 6 000 tonnes ne permettra de couvrir qu’une faible fraction des besoins nationaux. Toutefois, c’est une avancée stratégique : dès février 2025, un nouveau moulin a vu le jour à Gampéla, capable de produire 220 tonnes de farine par jour, une mesure clé pour renforcer le maillon transformation du blé et aller vers l’autonomie.
Le Burkina Faso trace sa voie vers une production céréalière plus autonome. Avec un doublement significatif de la production attendue, le soutien technique et logistique aux agriculteurs, et des infrastructures de transformation naissantes, le pays se positionne pour reconstruire progressivement sa filière blé. Si l’autosuffisance n’est pas encore au bout du chemin, ce plan marque une rupture ambitieuse — et nécessaire.
