Gomme arabique : repli des exportations de 42 % entre 2009 et 2013
Au Burkina Faso, l’intérêt porté à la filière Gomme arabique (acacia senegal) est encore récent et remonte seulement à 1997.
A l’époque, le Gouvernement burkinabè avec l’appui de la coopération belge avait mis au point un projet de développement de cette espèce forestière qui était sensé générer des revenus pour les producteurs.
En 2004, la filière était dite émergente et suscitait beaucoup d’espoirs. Les exportations connues et enregistrées à l’époque étaient de l’ordre de 100 tonnes, soit un taux de 22%. Les statistiques de 2004 étaient jugées en deçà de la réalité, en raison des exportations massives et non contrôlées qui s’opéraient vers le Mali et le Niger où les prix sont plus rémunérateurs.
Au cours de la période 2004 à 2008, sur un volume de production mondiale estimé à 290 573 tonnes, le Burkina n’a exporté (selon les statistiques officielles) que 200 tonnes, soit à peine 0,07% du volume exporté par les pays africains au cours de la même période.
Entre 2009 et 2013, les résultats ont été encore plus mitigés. Le taux de croissance des exportations est passé à une valeur négative et se situe à 42% en dessous de zéro, selon la situation des échanges commerciaux du Burkina Faso en 2013.
Actuellement, la filière gomme arabique traverse un marasme notoire et souffre de l’insuffisance de la qualité du produit dont le taux d’impureté atteint parfois 40%, des prix peu rémunérateurs et démotivants et d’un manque d’organisation efficace.
Malgré les promesses des autorités et la pléthore d’ateliers de réflexion sur le positionnement de la filière, aucun résultat tangible n’est palpable. Une stratégie sectorielle pour la gomme arabique a même été élaborée par le Ministère en charge de l’environnement, couvrant la période de 2011 à 2016 et financée à hauteur de 14 milliards par l’UE pour permettre le développement de la filière.
Pourtant, le Burkina Faso dispose d’un potentiel gommier important et peut bien en tirer profit vue l’existence d’un marché international en croissance et d’une demande locale toujours insatisfaite.