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Afrique : 3 000 milliards de F.CFA injectés par an dans l’achat de mèches importés

L’industrie des mèches, perruques et autres extension de cheveux est en plein essor, porté par la Chine et l’Inde.

Au niveau mondial, c’est un marché qui pèse aujourd’hui entre 10 et 15 milliards de dollars (8,5 à 12,8 milliards d’euros).

Si l’Inde garde le monopole du commerce de cheveux humains, les Chinois sont désormais passés leaders dans l’industrie de produits finis (perruques, postiches, tissages).  Le plus grand temple fournissant l’industrie du cheveu humain en Inde est celui de Tirupati, lieu de pèlerinage situé dans l’État d’Andhra Pradesh. Entre 2011 et 2016, le temple a amassé la somme de 97 millions de dollars grâce aux ventes de cheveux.

L’inde à lui seul exporterait plus de 500 tonnes de cheveux humains bruts pour une recette de plus de 91 milliards de F.CFA. La ville de Xuchang en Chine est le centre névralgique de traitement des cheveux importé d’Inde.

Les mèches et perruques fabriqués en Chine et exportés vers le reste du monde, sont un mélange de matière synthétique et même des poils d’animaux.

Selon une enquête réalisée et rendue publique par l’émission Télé matin sur France Télévision et diffusé en janvier 2021, les femmes africaines consacrent la bagatelle de 3 000 milliards de F.CFA (5 millions d’euros) par an dans l’achat de mèches perruques, extensions et autres extensions de cheveux naturels ou synthétiques. Selon la même étude, l’étude révèle que les africaines dépensent six fois plus que les européennes et asiatiques pour l’entretien de leurs cheveux.

Le Sénégal, le Bénin, le Togo, la RD Congo et la Côte d’Ivoire figurent parmi les gros clients des mèches et perruques importés sur le continent.

Si le commerce du cheveu importé est un business florissant en Afrique subsaharienne, il faut également compter avec la Tunisie qui figure également parmi les pays tant exportateurs qu’importateurs de cheveux humains bruts à l’échelle mondiale.

Le commerce de cheveu humain est en plein boom ces dernières années sur le continent. Des hommes et femmes d’affaires africains importent de plus en plus, directement, les cheveux humains brutes de l’Inde qu’ils traitent dans leurs propres usines.

Selon les données statistiques fournies par www.trademap.org, au Burkina Faso, la valeur des importations de mèches, perruques, barbes, sourcils, cils, poils ou matières textiles et autres ouvrages en cheveux a doublé, passant de 194 408 983 de F.CFA (296 000 euros) en 2021 à 91 293 407 de F.CFA (139 000 euros) en 2020, soit une augmentation de 112%. Les pays fournisseurs du Burkina Faso en 2021 sont principalement le Togo pour une part de 56,3%, la Chine (28,9%), le Nigéria (10,6%), le Bénin (2,3%), la Bulgarie (1,1%), la Côte d’ivoire (0,6%) et les Emirats arabes unis (0,1%). A l’exception des importations en provenance d’Inde, les autres pays africains ne sont que des marchés de réexportation vers l’intérieur de l’Afrique.

L'ampleur de l'activité des importateurs et commerçants de mèches et perruques sur le continent témoigne d'un commerce en plein essor.

En Tanzanie une taxe de 25% sur les perruques et extensions de cheveux importés, et de 10% pour les perruques produites localement, a récemment été appliquée sur les mèches, perruques et autres extensions de cheveux, ce qui permet de mobiliser plus de ressource fiscales au profit du budget de l'Etat.

En Afrique, le marché des mèches, perruques et autres extensions de cheveux importés ne profite pas qu’à l'industrie capillaire. C’est aussi, de plus en plus, une importante une niche fiscale pour les Etats africains.

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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