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Céréales : zoom sur une filière qui satisfait 94% des besoins de consommation des burkinabè

Les céréales (sorgho, mil, maïs, riz et fonio) tiennent une place prépondérante dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso.

La production, la transformation et la commercialisation de céréales sont des activités dont le poids économique est important dans le pays.

Situation de la filière céréalière en 2022

En 2022, le Burkina Faso est marquée par une insécurité alimentaire et une envolée sans précédent des prix des denrées alimentaires.

La production céréalière prévisionnelle nationale de la campagne agricole de saison humide 2021-2022 est estimée à 4 709 489 tonnes, soit une baisse de 9,07% par rapport à la production totale définitive de la campagne agricole 2020-2021.

La campagne agricole précédente enregistrait 15 provinces en situation de déficit céréalier. Ce nombre est passé à 20 pour la campagne 2021-2022.

La désertion de zones agricoles du fait de la menace terroriste et le nombre grandissant de personnes déplacées internes à prendre en charge, sont des préoccupations de l’heure pour les autorités burkinabè. Au nombre des mesures prises par le Gouvernement figure la suspension jusqu’à nouvel ordre des autorisations spéciales (ASE) d’exportation de céréales locales.

Zoom sur une filière céréalière qui permet de combler jusqu’à 94% des besoins de consommation des burkinabè.

Maillon de la production de céréales

L’exploitation familiale est le mode dominant de production dans les filières céréalières.

Les producteurs de céréales sont pour la plupart membre d’organisations paysannes (OP) dont les plus représentatives l’UPPA (Union provinciale des professionnels agricoles) dans le Houet, l’UGPCER (Union des groupements de producteurs céréaliers) dans le Nayala et l’UGPCA (Union des groupements pour la commercialisation des produits agricoles) dans le Mouhoun.

L’Union nationale des producteurs de riz du BURKINA (UNPR-B), créée en 2005 produit une quantité de riz oscillant entre 120 et 160 tonnes par an, ce qui couvre seulement 40% des besoins nationaux de consommation.

Au Burkina Faso, il y a peu d’exploitations rizicoles à grande échelle malgré le projet du pôle de croissance agricole de Bagré qui offre de nombreuses opportunités.

Maillon de la transformation de céréales

Les acteurs de la transformation de céréales évoluent principalement dans la transformation artisanale. C’est le domaine des femmes par excellence. Elles sont organisées au sein du Réseau des transformatrices de céréales du Faso (RTCF), avec deux sous-réseaux régionaux à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou.

On observe l’émergence d’unités semi-industrielles et industrielles de transformation de maïs dont les importantes sont OMEX, MELS, SITRAC, GMF, SODEPAL et SIMAO.

Les acteurs de la transformation des céréales sont peu organisés à l’exception ceux de la transformation du riz qui sont organisés en coopératives d’étuveuses dont l’Union nationale des étuveuses de riz (UNERIZ-B créée en 2010) et l’Union nationale des transformateurs industriels et semi-industriels de riz du Burkina (UNTR-B créée en 2012) qui rassemble environ 300 entreprises (en majorité des petites unités).

On compte également une usine de décorticage de riz créée en 2019 à Bobo-Dioulasso et placée sous la gérance de la société semencière NAFASO SA.

Maillon de la commercialisation de céréales

Les acteurs de la commercialisation de céréales sont en général des particuliers opérant de manière individuelle. Il existe néanmoins une association de commerçants de céréales dans chacune des 45 provinces du pays. Ces associations sont réunies au sein du Syndicat national des commerçants de céréales (SNCCB).

Plusieurs PME du maillon de la transformation de céréales vendent régulièrement des produits à base de maïs à la BRAKINA (filiale des brasseries Castel). Ces PME s'approvisionnent en maïs au Burkina Faso, mais aussi dans les pays voisins. La Brakina achète environ 5 000 tonnes de maïs à des entreprises locales sur les 12 000 tonnes dont elle a besoin annuellement.

Il faut également compter avec les commandes en céréales locales de la société LIBS Brasserie présente au Burkina Faso depuis 2019 et qui produits des bières à base du maïs et du sorgho.

La commande totale en céréales de l’ensemble des brasseries du pays (Brakina, Sobbra, Libs etc.) représente une part importante de la demande intérieure de céréales.

Pour ce qui concerne les commerçants du riz du Burkina Faso, ils sont regroupés au sein de l’Association nationale des commerçants du riz du Burkina (ANACOR-B créée en 2013).

Sur le maillon de la commercialisation de céréales, se trouve également des acteurs institutionnels tels que la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dont les commandes sont importantes.

Lire aussi : Maïs grain : la demande intérieure va croissante, tirée par les commandes de l'industrie agroalimentaire

Organisations interprofessionnelles

Il existe au Burkina Faso le Comité interprofessionnel des céréales (CIC-B) rassemblant les producteurs, transformateurs et commerçants pour les filières sorgho, mil et maïs.

Pour le riz, le Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B) est une organisation interprofessionnelle regroupant l’UNPR-B, l’UNERIZ-B et l’UNTR-B, l’ANACOR et l’Organisation des transporteurs routiers du Faso.

La filière céréalière jouit d'un potentiel énorme au Burkina Faso et tient une place prépondérante dans l'économie du pays, au regard de la population active qu'elle mobilise.

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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