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Offre d'électricité : les indicateurs dans le rouge

Depuis plus d’une décennie, la question de la satisfaction de la demande énergétique se pose avec acuité au Burkina Faso.

Ce premier semestre 2015 aura vu l’économie du pays subir les revers fâcheux d’une fourniture déficitaire d'électricité. 

L’aggravation de la crise énergétique qui sévit au Burkina Faso a pour origine les difficultés d'approvisionnement en carburant de la Société Nationale Burkinabè d'Electricité (SONABEL) et la baisse de la puissance électrique importée de Côte d'Ivoire qui est passée de 50 mégawatts à 25 mégawatts.

Le pays est implacablement confronté à une insuffisance de l’offre énergétique face à une demande sans cesse évolutive. Outre le nombre d’abonnés qui est passé de 85 092 en 1993 à 472 441 en 2013, enregistrant 387 349 abonnés supplémentaires, il faut noter l’arrivée de nouveaux clients avec des besoins de consommation particulièrement élevés.

Ces ogres de l'électricité sont notoirement les nouvelles cimenteries et la mine d’or de Mana récemment entrée en exploitation. L’ensemble des besoins cumulés de consommation du Réseau national interconnecté est estimé en moyenne à 257 mégawatts avec un pic de 270 mégawatts atteint à la mi-avril 2015. Le déficit de l’offre culmine à 100 mégawatts.

Les défis à relever sont la satisfaction d‘une demande qui avoisinera 900 000 abonnés à l’horizon 2020 et les effort sérieux à consentir pour l’amélioration du taux de couverture électrique du pays qui est actuellement de 16% seulement.   

Pour relever ces défis, le Gouvernement prévoie d’importer une puissance électrique de 100 mégawatts du Ghana et de 300 mégawatts du Nigéria, à partir de 2017. Dans le domaine de l’énergie solaire, les études d’un projet de centrale solaire photovoltaïque de 33 mégawatts ont été finalisées.

En attendant, c’est toute l’économie du pays qui est en berne et le pays palpite au rythme des délestages.

Selon une  enquête récente sur un échantillon de 162 unités dont 55% de ménages et 45% d’entreprises formelles et informelles à Ouagadougou, permet de se faire une idée du préjudice économique et financier inhérent à l’absence d’électricité. Les pertes économiques et financières hebdomadaires occasionnées par les interruptions d’électricité et les délestages se chiffrent à plus de 17,5 millions de FCFA pour les pertes de marchandises et à près de 1,6 millions pour les achats de carburant. Les frais hebdomadaires pour l’acquisition ou la location des groupes électrogènes et l’installation des plaques solaires ainsi que leur entretien sont évalués à 19,3 millions de FCFA. Ces charges ramenées  à l’année sont colossales et portent un préjudice énorme aux ménages et aux entreprises.

Pour la Rédaction de Investir au Burkina, il est impératif d'ouvrir le secteur de l'énergie électrique à la concurrence, de contenir la demande énergétique à l'horizon 2020 et de mettre en place les meilleurs mécanismes de régulation du marché. Par ailleurs, l'Etat devra poursuivre le développement et la vulgarisation l'énergie solaire au profit des ménages.

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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