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Financement du secteur agricole : un ambitieux programme pour booster l’entrepreneuriat agricole

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Ces dernières années, la promotion de l’entrepreneuriat agricole s’affiche aux yeux des autorités burkinabè comme étant le véritable moteur de la croissance économique du pays.

A ce titre, un paquet massif de projets a été mis en œuvre pour faire du secteur agricole un pilier durable de l’économie du Burkina Faso.

Le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA), d’un coût de 45,225 milliards de F.CFA, a été lancé en 2013 pour répondre à un besoin de financement du monde agricole. Ledit programme s’est fixé pour objectif de contribuer à l’augmentation de la productivité et à l’accroissement des revenus agricoles en vue de contribuer à une croissance économique nationale durable et à une réduction de la pauvreté.

Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA): deux grandes composantes

Le PCESA se décline en deux grandes composantes :

Composante A : Appui à l’entrepreneuriat agricole et au secteur privé agricole

La composante A du programme a pour objectif de développer et d’ouvrir l’accès des entreprises rurales aux services d’appui conseil et aux prêts d’investissement afin d’augmenter la productivité, stimuler la création d’emplois et l’expansion des entreprises.

Depuis 2018, le programme couvre l’ensemble des treize (13) régions du Burkina Faso. Toutes les filières agricoles sont couvertes par le PCESA, à l’exception du coton sur son maillon production. La composante A du programme comprend deux sous composantes A1 et A2.

La sous composante A1 : Il s’agit de l’Appui-conseil mis en œuvre à travers deux fonds qui sont le Fonds d’appui conseil (fonds agro-industrie) et le Fonds vert.

Le fonds agro-industrie vise à apporter des services d’appui-conseil adaptés à la demande des entreprises afin de renforcer leurs capacités et leur compétitivité sur le marché agricole. Il intervient à travers des facilitateurs déployés sur le terrain. Ce fonds permet la mise en relation des entreprises et des institutions de financement pour l’accès aux crédits aux entrepreneurs agricoles.

Le fonds vert a été mis en place pour appuyer la réalisation d’investissements ayant des effets favorables sur l’environnement, toute chose permettant de faire des économies d’énergie.

Le fonds vert a été entièrement intégré au fonds agro-industrie pour compter de 2018. Au mois d’octobre 2019, l’on enregistre 107 projets financés par le fonds vert.

Quant au fonds agro-industrie, il a profité à 107 petites et moyennes entreprises (PME), 814 très petites entreprises (TPE) ,49 organisations paysannes, de 2013 à 2019.

Trois activités sont éligibles au fonds agro-industrie. Il s’agit des activités au profit des opérateurs économiques, des facilitateurs d’investissement/crédit, des producteurs et organisations. Pour le bénéfice des opérateurs économiques, les acteurs concernés sont les transformateurs et les entreprises de commercialisation (privé, union…).

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Les demandes de financement passent par plusieurs étapes à savoir la phase exploratoire ou de prospection, l’avant accord de crédit/investissement et l’après accord de crédit/mise en œuvre du projet.

Pour ce qui concerne le bénéfice des producteurs et leurs organisations, plusieurs formations sont organisées à leur intention. Il s’agit de la formation des producteurs aux itinéraires techniques, aux nouvelles technologies, aux normes de qualité à l’organisation des producteurs.

Le fonds agro-industrie est destiné au renforcement de capacités en termes de procédures internes, de normes et qualité, d’outils de gestion numériques. Pour des fonds privés allant dans le même sens que les objectifs de la sous-composante, il est envisagé des appuis pour mener des études de marché, d’identification de clients cibles, d’études spécifiques, etc.

La sous composante A2 : Financement des investissements des entreprises.

Dans cette sous composante, le programme s’appuie des institutions financières (CORIS-BANK et ECOBANK) pour la mise à disposition de ressources financières à disposition des entreprises agricoles qui, en sus, bénéficient d’un appui-accompagnement. Pour l’opérationnalisation de cette stratégie, la mise en place d’un Fonds de garantie (à travers la SOFIGIB) permet aux institutions financières intervenants de couvrir partiellement leurs risques vis-à-vis des entreprises du secteur agricoles bénéficiaires.

Cette composante a permis l’octroi de 253 prêts à des entreprises agricoles d’un montant de 11,171 milliards de francs CFA, soit 2,3 milliards de francs CFA en fonds d’investissement et 8,87 milliards de francs CFA en fonds de roulement. Elle a également fourni aux entreprises agricoles un volume de fonds d’investissement de 0,971 milliards de F.CFA. Par ailleurs, 34 entreprises agricoles ont bénéficié du fonds de garantie à hauteur de 1,368 milliards de F.CFA.

Composante B : Appui au secteur Rural, au cadre stratégique, réglementaire et aux infrastructures

La composante B du PCESA est également subdivisée en 2 sous composantes. La première, « appui à l’opérationnalisation du Programme National du Secteur Rural (PNSR) » a pris fin en 2017.

Quant à la deuxième sous composante, « Appui au cadre stratégique, légal, réglementaire et infrastructures », elle a pour objectif d’améliorer la production, la productivité, la qualité et développer le marché agricole et optimiser le cadre stratégique, légal et réglementaire des filières visées et renforcer les infrastructures publiques.

À ce titre, cette dernière sous-composante a appuyé la réalisation de 292 infrastructures (magasin de stockage, unité de transformation, abattoir, etc.) d’un coût d’environ 6,2 milliards de francs CFA. Elle a, en outre, contribué à la certification de deux produits issus de la transformation du maïs et de la viande, et permis la mise aux normes de la salle de microbiologie du laboratoire national d’élevage.

Source : MAAH (agriculture.bf)

Passionné du Web, à la fois Economiste et Conseiller en Gestion des Ressources humaines, monsieur BAMBIO a fondé investirauburkina.net en février 2007.
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