Au Burkina Faso, de nombreuses actions ont été menées pour relancer le marché du faso danfani, le pagne tissé burkinabè, qui se positionne aujourd’hui comme un produit phare sur le marché de la mode et de l’habillement.

La labellisation en 2021 du faso danfani et les mesures récemment prises par le Gouvernement de la Transition pour le port de la tenue scolaire en Faso Dan Fani au post-primaire et au secondaire dès la rentrée scolaire 2023-2024, sont des signaux forts pour la relance du marché du pagne traditionnel burkinabè.

Progressivement le faso danfani crée son propre marché tant au niveau national qu’au-delà des frontières du Burkina Faso.

Investir aujourd’hui dans le faso danfani est une idée de business qui est potentiellement rentable, si l’on opte pour le tissage de pagnes de qualité.

Du pagne tissé faso danfani, on en trouve un peu partout à Ouagadougou et partout ailleurs au Burkina Faso. Mais du faso danfani labellisé et de qualité, on en cherche sur le marché. De nombreux clients se plaignent parfois de la qualité des étoffes et des couleurs qui se dégradent après quelques lavages.

Produire du faso danfani de qualité reste encore un marché à prendre au Burkina Faso.

Marché du faso danfani

Le faso danfani est porté par toute la population et en particulier les fonctionnaires, les membres du Gouvernement, les membres d’association ou de groupement, les écoles de formation professionnelles, les élèves.

Sur le marché, l’offre de qualité reste faible par rapport à la demande. Les associations de tisseuses, grossistes et couturiers sont les principaux acteurs qui tirent profit du faso danfani.

Dans les prochaines années, c’est un marché qui connaîtra une croissance phénoménale soutenue par les mouvements de lutte pour contre l’impérialisme et pour l’affirmation du peuple burkinabè sur le plan international.

« Porter le faso dan fani est un acte économique, culturel, politique et de défi contre l'impérialisme », avait dit le camarade Président Thomas Sankara.

Le port de plus en plus généralisé du faso danfani va, dans les prochaines années, attirer encore plus d'entrepreneurs dans le tissage, la teinture et la couture du pagne traditionnel burkinabè, notre identité nationale.

Comment donc investir dans le faso danfani et tirer profit de ce vaste marché en pleine croissance ?

Mettre en place son atelier de tissage et de couture de prêt-à-porter en faso danfani

Ouvrir un atelier de tissage et de couture du faso danfani en « prêt-à-porter » est une idée d’entreprise qui est très prometteur si l’on offre de la qualité.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le métier de tissage n’est pas que réservé aux femmes et encore moins celui de la couture. Des couturiers de renom au Burkina Faso ont d’ailleurs mis en place leur propre atelier de tissage et de teinture.

Le marché du faso danfani est vaste et la demande en pagnes de qualité est de plus en plus forte, les clients étant de plus en plus exigeants sur la qualité.

Ouvrir son atelier de tissage et de couture est un business économiquement viable et potentiellement rentable si on "fait les choses bien".

Qui peut ouvrir un atelier de tissage et de couture de prêt-à-porter faso danfani ?

Tout le monde peut ouvrir un atelier de tissage et de couture de prêts-à-porter faso danfani. Si ce business peut facilement être mis en place par les acteurs du domaine de la mode et de l’habillement, cela ne constitue pas une limite pour toute personne disposant de capital et qui voudrait se lancer.

Si le promoteur n’est pas dans le domaine de la couture, il peut par exemple se concentrer sur le tissage d’étoffes de bonne qualité. Dans ce cas, il livrera ses produits aux grossistes du faso danfani et aux couturiers qui cherchent des pagnes faso danfani de qualité pour la confection de prêts-à-porter.

Si le promoteur est déjà un couturier, alors il a plus de facilités. Il peut dans ce cas produire des étoffes faso danfani de qualité et mettre sur le marché sa propre marque de prêt-à-porter en faso danfani.

Mais il n’ya pas de limite pour qui veut entreprendre dans ce business. On le voit aujourd’hui : des acteurs qui disposent de moyens, ouvrent de plus en plus des ateliers de couture à succès, sans être préalablement du domaine à proprement parlé.

Tout entrepreneur qui dispose du capital, peut bien ouvrir son atelier et travailler avec une tisseuse expérimentée et des apprentis stagiaires. Pour la couture le promoteur engagera deux couturiers ayant de l’expérience dans la couture du pagne traditionnel. En tant que promoteur, en plus de superviser le travail et pourra se concentrer sur les actions au marketing et vente des produits.

Comment présenter ses produits faso danfani ?

Pour optimiser ses revenus, il est judicieux de proposer plusieurs types de produits. Notre atelier produira donc 3 types de produits faso danfani.

• Les pagnes traditionnels faso danfani simples : Les pagnes seront cousus avec des étoffes en couleur unique et sans décoratif ;
• Les pagnes Faso DANFANI brillants : Les pagnes seront cousus avec un mélange d’étoffes décoratives tissées avec du fil de couleur ;
• Les prêts-à-porter faso-danfani : Ce sont des vêtements (des complets, des boubous, des ensembles, etc.) conçus pour être portés en uniforme. Pour se démarquer de la concurrence, ces prêt-à-porter devront être cousus avec des pagnes Faso danfani tissés avec du fil de qualité et teints avec des couleurs qui ne se déteignent pas après seulement quelques lavages.

Processus de production du faso danfani

La confection du pagne Faso danfani se déroulera en deux (02) étapes :

1. Il faut d’abord acheter les fils qui seront teints à l’aide de colorants, de soude caustique et d’eau. L’accent sera mis sur la qualité des ingrédients utilisés pour la teinture. Les couleurs doivent être moins lessivables et résister aux intempéries ;
2. Une fois teints, les fils seront tissés en étoffes (bandes de tissus). Ces étoffes seront ensuite cousues pour obtenir le pagne FASO DANFANI. Quatre (04) étoffes (bandes de tissu) permettent d’obtenir un pagne et demi (1,5) qui forme un complet.

Une fois ces pagnes obtenus, ils serviront à la confection les prêt-à-porter  faso danfani (boubous traditionnels, uniformes, costumes etc.).

Capacité de production de notre atelier

On démarrera notre entreprise avec une petite production pour maîtriser progressivement le marché et également minimiser les charges pendant la première année. Pour les  trois (3) premières années, la capacité de production de l’entreprise est présentée dans le tableau suivant :

Estimation des investissements

Les différentes charges sont évaluées dans les tableaux ci-dessous et permettront de déduire le coût total de l’investissement qui servira au démarrage de notre activité.

Local, aménagements et équipements

Frais d’installation

 Matériel et mobiliers de bureau

Matériel roulant

On essayera d’être plus réaliste dans nos calculs. Ici, le promoteur possède (au moins) déjà une moto. Pour démarrer son activité, il aura donc juste besoin de retaper sa moto pour la remettre en forme.

Fonds de roulement

Récapitulatif des investissements première année (An 1)

Politique des prix

Au début de l’activité, pour attirer rapidement la clientèle, il est bon de proposer des prix légèrement inférieurs à ceux de la concurrence. Au fil du temps, en misant sur la qualité des produits, le client n’aura aucun regret à payer plus cher.

Chiffre d’affaires prévisionnel

Bénéfice net à la première année (An 1)

Au bout de la première année, le promoteur fait donc un bénéficie (avant impôts) de 2 676 500 F.CFA.

Le tissage et la couture de prêt-à-porter faso danfani est une activité génératrice de revenus.

Une fois l'activité démarré, il est important de ne pas le marketing et de publicité autour des produits. Il vous faut impérativement avoir une certaine visibilité pour attirer vos premiers clients à la première année. Dans notre modèle, le promoteur devra consentir 50 000 FCFA chaque mois pour le marketing et la publicité. Ceci passe par la création d’une page facebook dynamique pour la présentation des produits et le boost (publicité payante facebook) mensuel pour toucher encore plus le public et donc plus de clients potentiels.

A la deuxième année, il serait judicieux de créer son propre site internet pour accroître la visibilité des produits. Une petite boutique en ligne serait une très bonne chose pour plus de visibilité. Le site internet devra être équipé d’une newsletter (lettre d’information) permettant d’informer les anciens clients et les prospects de la disponibilité de nouveaux produits.

Monsieur BAMBIO Z. François de investirauburkina.net est un expert création de sites web vitrine et en implémentation d’outils web marketing. Au besoin, il pourra éventuellement accompagner les promoteurs pour la mise en place d’outils webmarketing efficaces pour la promotion de leurs produits.

Bonne chance à tous les entrepreneurs et que Dieu bénisse notre beau pays le Burkina Faso.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !!!