La filière porcine est assurément l’une des filières animales les plus prolifiques au Burkina Faso.
En 2000, l’exportation de carcasses était à peine de 1,5 tonne. Elles sont passées à 9 524 tonnes en 2005 avant de retomber à 120 tonnes et 240 tonnes en 2006 et 2007 (rapports DGPSE). Entre 2003 et 2007, les abattages contrôlés ont connus un taux d'accroissement moyen de 7,19%.
Les exportations vers les pays voisins quoi que timides vont indéniablement connaître une croissance avec l’élargissement des frontières commerciales (zones UEMOA et CEDEAO). En 2011, 1328 porcins sur pieds ont été exportés vers les pays voisins.
La demande tant intérieure qu'extérieure est très difficile à cernée du fait de l'existence d'une part importante d'abattage clandestins. Les chutes brutales du nombre d'animaux exportés s'expliquent soit par les difficultés rencontrées par les structures techniques pour capitaliser les données, soit par l'existence de circuits clandestins à l'exportation.
Nombre commerçants grossistes
C’est en général le détaillant qui se charge de la collecte et du transport jusqu’à la vente de détail. Une enquête autour de Bobo-Dioulasso illustre l’importance des filières traditionnelles courtes puisque les éleveurs écoulaient leur production dans les circuits suivants : Grilleurs : 57 %, Abatteurs- bouchers : 27 %, Vente de reproducteurs : 9 %, Alimentation et restaurants : 7 %.
Il n’y a pas de commerçants grossistes de manière spécifique. On rencontre sur le terrain cependant des revendeurs reconvertis en éleveurs sommaires, dont les porcheries servent de point de parcage avant la vente.
Les commerçants sont surtout des nationaux. Au niveau des frontières quelques on observe Quelques approvisionnements isolés Commerçants viennent surtout de Ouagadougou et Bobo. La répartition des produits écoulés par les acteurs est la suivante : Grilleurs : 57 %, Abatteurs-bouchers : 27 %, Vente de reproducteurs : 9 %, Alimentation et restaurants : 7 %. (Derail, 2000, cité dans l’IEPC, 2004). Les grilleurs, préparateurs de «porc au four» constitueraient le principal débouché pour es éleveurs porcins.
Pays d’exportation
En 2011 le nombre de porcins exporté a été de 1328 tête. Les principaux pays de destination sont le Togo, Nigéria, Niger, Bénin, RCI, Italie, Mali, Ghana. L’exportation concerne essentiellement les animaux sur pieds. Les cinq dernières années il n’y a pas eu d’exportation de viande. L'irrégularité des exportations dans les pays de destination d'une année à l'autre traduit une difficulté d'organisation des acteurs pour assurer l'approvisionnement, où une difficulté de Capitalisation des données. On notera que la Côte d'Ivoire qui occupait la 1ère place sur le plan des importations en nombre de têtes.
Marché local
La production contrôlée de viande contrôlée varie en fonction des années. Cette évolution a été variable ces cinq dernières années. En 2011, elle représentait 11,5% de la production Nationale toutes espèces domestiques confondues. Les régions les plus productives sont les Haut Bassin (20%), le Centre Ouest (13%), le Sud-Ouest (10%), le Centre (9%), etc.
La consommation de la viande de porc est essentiellement locale au Burkina Faso. Ces quantités sont celles des abattages contrôlés desquels il faudrait extraire les exportations de viandes qui ne sont pas significatives.
Les quantités d’exportations
Les exportations, pour ce qui est de la viande de porc, se font essentiellement vers la Côte d’ivoire, suivi de l’Italie, du Ghana, du mali et du Niger. Pour les animaux sur pieds, les exportations se font essentiellement vers le Bénin, suivi tu Niger et dans une moindre mesure vers le Ghana et le Togo.
Les exportations qui avaient subi les effets de la crise Ivoirienne en 2002 n'ont plus atteint le même niveau d'exportation conditions d’accès aux marchés. L’accès au marché extérieur est conditionné au versement de la Contribution Spécifique au secteur Elevage de 50 F CFA/tête, ainsi qu’à une patente qui est un impôt. Au niveau national, l’abattage dans les airs d’abattage et battoirs est conditionné au payement d’une taxe.
Une synthèse de BAMBIO Z. François, pour Investir au Burkina